La fin du Marauder "Vosne-Romanée"

- « Tiens, dit quelqu’un dans l’interphone, voilà nos vignes. »

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Vosne-Romanée (France 3)

À 15.000 pieds, le B-26 "Vosne-Romanée", leader en second du groupe de bombardement "Bourgogne", survole la Saône et ses collines vineuses… Le ciel est clair et la terre est nette … Il est 13 h 30 le 14 février 1945.

Trois mois plus tôt, quand le groupe (16 appareils portant le nom d’un cru de Bourgogne) est arrivé à Lyon-Bron, les locaux de la base étaient encore bariolés par les panneaux de la Luftwaffe. Maintenant la France recommence à boire son vin et à voler de ses propres ailes.

Pour la majorité des Français, la guerre est finie et les grands problèmes sont à nouveau, d’ordre municipal. Mais sur le Rhin, la première armée française se bat très dur. Fin janvier, à la tête de ses chars lourds, Von Rundstedt a lancé à travers l’Alsace une contre-attaque générale. Pour aider les troupes au sol, partout eu situation critique, les quelques appareils aux cocardes tricolores sont en l’air sans arrêt.

Pour les groupes de B-26 Marauder, chargés du bombardement à moyenne altitude, les choses n’ont jamais été aussi dures. Pourtant ceux-là viennent de loin. La plupart des équipages avaient traversés les combats désespérés de l’été 1940. Remis en selle par le débarquement américain et ayant échangés leur vieux appareils contre des B-26 Marauder, ils se battent depuis deux ans dans le ciel de la Méditerranée. En Italie, ils ont été de tous les coups durs : Cassino, la ligne Gustav. En Provence, ils se sont posés à Istres dans la foulée des fusiliers-marins de la 1ère Division Française Libre.

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L'équipage du "Vosne-Romanée"
1er rang : Beaulieu, Faudry, le mécanicien de l'appareil
2nd rang : Champronis, Rolland-Fauxonnet (†), Val (†), Bertrand (†), Mercier (Paris-Match)

Mais depuis qu’ils sont basés à Lyon-Bron et qu’ils attaquent l’Allemagne sur ses frontières, c’est devenu, comme dit l’un d’eux, "une autre paire de manches à balais". Crispée dans la défense du "sol sacré", l’Allemagne s’est hérissée de tubes de DCA : la redoutable Flak qui atteint une concentration terrifiante.

Au cours des quatre dernières missions, le "Vosne-Romanée" a été touché quatre fois. Rien de grave, des trous à boucher dans la "carrosserie". Mais, le moral des hommes a été atteint lui aussi. Quatre "ébréchures" en quatre sorties, c’est beaucoup ! Ce matin même, en arrivant au briefing, Pierre Rolland-Fauxonnet apprend qu’il est le dernier survivant de tous ses camarades de sa promotion de Polytechnique.

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Le Cdt Rolland-Fauxonnet (†)  (Paris-Match)

Faudry, le mitrailleur de queue, le titi de l’équipage, a déclaré sur le ton du prêche : 

- « Aujourd’hui mes frères, … mercredi des cendres, …le jour rêvé pour se faire descendre ! »

Mais pour l’heure, l’Allemagne est encore loin… Sous la main gantée du pilote Rolland, les deux Pratt et Whitney, 2.000 chevaux chacun, ont trouvé leur régime de croisière. Bien encadré par les cinq appareils de sa formation, le "Vosne-Romanée" glisse à 400 km/h dans l’air glacé.

Groupée en 12 flights de 6 appareils, toute l’escadre française de bombardement est en l’air. Objectif : Jockgrim, la grande base arrière de l’armée Rundstedt, en pleine Ruhr, entre Karlsruhe et le village français encore occupé de Lauterbourg, à la pointe nord-est de l’Alsace.

Aujourd’hui c’est la France qui tient le ciel, c’est la revanche ! Demain la victoire ! Et pour tous ces hommes au cœur fidèle, malgré le danger qui approche, un grand chant exaltant et secret, semble faire contrepoint au bruit des moteurs.

À l’intérieur des appareils dépourvus de chauffage, les combinaisons chauffantes rendent le froid supportable. Seule l’altitude accélère un peu les respirations car, l’appareil n’a pas d’alimentation en oxygène. On évite de bavarder.

À l’avant du "Vosne-Romanée", Rolland vient de passer le manche à son copilote et il tente de s’étirer dans son harnachement réglementaire : le gilet anti-flak qui pèse 25 kg et la "moumoutte" en peau de mouton qui engonce jusqu’aux oreilles.

Pierre Mercier, le co-pilote, un parisien qui a bourlingué des années comme pilote civil, sur des lignes hautement aléatoires du bled africain, les "Inch’Allah Air Lines", comme il dit avec sa gouaille à la Mermoz.

Entre ses jambes, Mercier aperçoit les bottes de Roger Val, le bombardier à plat ventre dans la verrière du nez : un bordelais pur sang et pur accent qui a vaguement l’impression de trahir sous l’étiquette "Bourgogne".

Dans le dos des pilotes, assis à leur table comme des écoliers sages, Jean Champromis, navigateur, un Lyonnais sombre et peu disert, parfait technicien et, Robert Beaulieu le radionavigant. À l’approche de l’ennemi, la radio est en régime "discrétion". Beaulieu écoute sur la longueur d’onde de veille, les messages éventuels, ordres et contre-ordres chiffrés émis par la Base de Lyon-Bron.

De la terre on n’aperçoit plus rien maintenant qu’une étendue blanche, uniforme, la neige du terrible hiver 44-45. C’est la pleine d’Alsace où des chars roulent, des mitrailleuses crépitent, des fantassins s’entre-tuent. Mais voilà à droite un filet d’eau grise, comme figée : le Rhin.

- « Attention tous !... Bomb-line »

C’est la voix de Rolland dans l’interphone. La formation vient de franchir la ligne de front, elle entre dans  la zone ennemie.

- « Dispositif de combat »  

Aussitôt Beaulieu et Champromis quittent leur siège pour aller servir les mitrailleuses de sabords situées à l’arrière. Ils traversent l’étroit couloir de la soute à bombes, seul communication entre l’avant et l’arrière.

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L'équipage en position de combat (Paris-Match)

Au milieu du fuselage on aperçoit les pieds du mécanicien de bord qui vient de prendre position dans la tourelle supérieure : Marcel Bertrand, originaire de Reims, mécano "tous temps", un costaud chahuteur dans la bonne tradition des ailes françaises.

Dans la tourelle de queue, Alfred Faudry, 20 ans, le "jeunot" de l’équipage !

Dès que Beaulieu et Champromis ont ouvert les sabords pour pointer leurs mitrailleuses, le froid glacial de l’altitude - moins 40°C - a balayé d’un coup la tiédeur ambiante.

 - « Attention Bomb run ! » : à nouveau la voix brève de Rolland sur l’interphone.

Devant lui, le "Nuit-Saint Georges", l’avion leader vient d’ouvrir les trappes de sa soute à bombes : c’est le signal de la procédure finale. Dans moins d’une minute on sera sur l’objectif.

 - « Un poil à gauche … Top !... PDI (Pilote Directionnal Indicator) zéro… c’est bon … toujours bien droit »

Cette fois c’est la voix de Val le bombardier. Dans la verrière de nez, l’œil au collimateur du Norden c’est Val qui dirige maintenant l’avion, Rolland n’a plus qu’à suivre ses indications. 

Dans sa main, Val serre la "poire" de largage, le pouce sur le bouton blanc. Les bombes, 4 "pélots" de 1.000 livres chacune, sont déjà armées. Encore quelques secondes et tout sera fini !... Libéré de sa charge, l’avion aura un léger sursaut, dégagera sur la gauche dans un grand virage à 180° et cap sur Lyon-Bron.

Un nuage noir, un choc. Le premier coup de Flak vient d’exploser à droite du "Vosne-Romanée", à moins de 20 m. Rolland a senti le manche se cabrer dans sa main. Il a redressé aussitôt. Mais trois autres coups viennent d’éclater autour de l’avion. À l’arrière par les sabords, Champromis et Beaulieu voient passer les nuages noirs à la dérive. Tout de suite le tir est infernal !... Les mitrailleurs de sabord, cramponnés aux poignées de pointage, ont toutes les peines à se maintenir. Autour d’eux, le ciel est noir de flocons.

À droite un obus explose contre le "Montrachet", l’ailier droit de la formation dans lequel se trouve Jean Tourteau, et des morceaux d’aluminium jaillissent de la carcasse de l’ailier labouré par une trentaine d’éclats.

À l’avant du "Vosne", Rolland serre le manche de toute ses forces, les yeux fixés sur son leader le "Nuits" que pilote un jeune commandant nommé N’guyen Van Hinh.

Imperturbable, N’guyen continue d’avancer sur l’objectif. Héros des combats de 40, ce Français aux yeux bridés, fils d’un mandarin de l’Annam, s’est échappé de France avec son avion lors de l’armistice et, tous ici, traverseraient l’enfer avec lui. D’ailleurs, ils l’ont traversé souvent, mais jamais comme aujourd’hui !

Le tir est si intense, les éclatements si proches que les appareils bousculés par le souffle, manquent à chaque instant de se heurter l’un l’autre.  

- « Au moins, pensent Beaulieu et Champromis, pas question qu’ils nous envoient la chasse ! »

Et ils rentrent les mitrailleuses de sabord, ce qui dégage les ouvertures en cas d’évacuation.

À présent l’avion traverse un véritable océan de "moutons noirs". Dans la verrière de nez, plongé au milieu des illuminations, Val continue à donner ses corrections de route en réprimant, à chaque éclair, un geste du bras pour protéger son visage.

Un obus qui explose contre l’aile gauche, crible la carène du moteur. Les deux pilotes ont nettement senti l’impact. Coup d’œil aux cadrans : rien d’anormal, les moteurs sont toujours au régime … Ouf !

Soudain le volant échappe aux mains du Cdt Rolland et va se rabattre contre le tableau de bord, si brutalement que les cadrans volent en éclats. Une énorme secousse a ébranlé l’appareil. Pourtant les hommes du poste de pilotage n’ont entendu aucun bruit. Mais, l’interphone ne fonctionne plus ! Rolland se tourne vers Mercier pour lui faire signe de prendre les commandes et Mercier remarque une estafilade sanglante sur la joue du commandant. Il saisit le volant d’une main, ramène la poignée des gaz et s’aperçoit aussitôt que l’appareil ne répond plus. Moteurs emballés, l’appareil s’est cabré ; il fonce vers le ciel à la verticale.

Le B-26 venait d’être coupé en deux !

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Le "Vosne-Romanée" coupé en deux (Paris-Match)

À l’arrière, on ne s’est pas tout de suite rendu compte. Au bruit des moteurs soudain a fait place un silence total… puis une brusque décélération. Et les 4 hommes ont vu l’horizon basculer. À présent, la queue de l’avion descend vers la terre comme une torpille, en planant légèrement sur les ailerons arrière. Beaulieu et Champromis, déséquilibrés ont glissé sur le plancher en pente comme sur un toboggan et sont allés s’écraser contre la cloison fermée qui séparait l’arrière de la soute à bombes.

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Quatre membres d'équipage peuvent évacuer l'avion (Paris-Match) 

Faudry, éjecté de la tourelle arrière est venu les rejoindre. Dans la tourelle supérieure Bertrand, lui, n’a pas bougé. 

À travers la poussière, sortie on ne sait d'où et qui remplit l’air de la carlingue, on aperçoit les jambes du mitrailleur, inertes, tué par un éclat sans doute ?

Prenant appui contre la cloison, les trois survivants se redressent, se hissent jusqu’aux sabords, dégagés des mitrailleuses repliées. Champronis saute par le sabord gauche et Faudry qui le suit, disparait à son tour. Beaulieu vient d’atteindre le sabord droit… il se rétablit, s’élance. Mais dans son dos, quelque chose, sans doute un harnais du parachute, s’est accroché aux mitrailleuses. Il ne réfléchit pas, tire de toutes ses forces et d’un seul coup, la courroie se dégage : il est libre. 

Au contact de l’air extérieur, comme sous l’effet d’une gifle, son casque et ses lunettes ont été arrachés. Tout tourne… La Poignée du parachute… 

- « Repliez le bras droit. Une poignée rouge… Tirez… Attention ! » 

Au moment de faire le geste, Beaulieu s’est souvenu. Jean Tourteau dit "Monsieur Jean", le navigateur du "Montrachet" qui avait été para en 39-40, ne manquait jamais de briefer ses compagnons sur le bon usage du "pépin".

- « Un jour, si ça vous arrive … » 

On rigolait, on l’obligeait à payer le pot.

- « Alors vous écartez bien les pattes, vous essayez de vous stabiliser et vous tirez seulement quand vous voyez la terre »

Beaulieu voit la terre, il tire… un choc, une douleur entre les jambes… L’impression tout à coup de remonter vers le ciel. Le ciel est bleu, vide… Beaulieu baisse la tête et aperçoit le carré vert d’un pré. 

- « Pour diriger, tirer sur les suspentes » 

Le pré se rapproche, des gens qui accourent... des Allemands.

Dans l’avant de l’avion un autre drame se joue ! Quand il a vu que rien ne répondait plus, Mercier a tout de suite pensé à Val, le bombardier enfermé dans le nez du B-26. Val est le seul qui n’ait pas de parachute, à cause de l’étroitesse de l’accès au poste du bombardier. 

L’avion sans queue monte toujours, dressé vers le zénith en hurlant de ses 4.000 chevaux fous. Mercier n’a eu qu’à débloquer son siège pour glisser aussitôt vers l’arrière… Mais à ce moment, carburateurs à sec, les moteurs se sont arrêtés. En perte de vitesse, le morceau d’avion a brutalement piqué du nez. Avant d’avoir pu se retenir, Mercier a glissé sous son tableau de bord et a été projeté dans le nez de l’appareil. Le siège s’est rabattu vers l’avant bouchant maintenant la sortie. Prisonnier de la verrière, Mercier voit la terre qui monte.

La verrière criblée d’éclats est en lambeaux mais le plexiglas tient bon et sa monture d’acier n’offre aucun espace suffisant pour évacuer. Mercier se retourne et voit au-dessus de lui Val, le cou déchiré par un éclat, le visage couvert de sang ! Côte à côte, les deux hommes poussent sur le siège qui leur bouche la sortie. Ils aperçoivent la main du commandant Rolland, là-haut, qui essaie lui aussi de faire glisser le siège. 

Tout à coup, l’obstacle s’efface et les deux hommes enfermés dans le poste du bombardier l’instant d’avant, se retrouvent au fond du poste de pilotage. C’est que l’épave, entraînée par le poids des moteurs, s’est mise à tourner sur elle-même.

Val a saisi son parachute, jambes écartées, calé d’une main entre plancher et plafond, il tente de se harnacher avec sa main libre. Rolland et Mercier lui bouclent ses mousquetons… mais la hâte et surtout le sans-dessus-dessous continuel, oblige à recommencer dix fois chaque geste. À chaque tour de l’avion sur lui-même, les trois hommes voient la terre grossir.

En prenant les commandes Mercier avait appuyé sur le bouton du dispositif Salvo qui déclenche en même temps le largage des bombes et l’ouverture d’une trappe d’évacuation. La trappe s’est bien ouverte mais les bombes ne se sont pas décrochées… ce qui donne à la chute cette effroyable vitesse.

Maintenant que les trois hommes sont prêts à sauter, le tournoiement de l’épave sur elle-même et qui s’accélère de plus en plus, rend la trappe inaccessible. Mercier qui doit sauter le premier, d’après l’ordre d’abandon, s’est engagé à plusieurs reprises dans l’orifice ; chaque fois il est revenu se cogner contre le plafond. Et soudain, sans trop savoir comment, il se retrouve en plein ciel. 

Ciel, terre. Ciel, terre, il tombe en tournoyant dans une sorte de vertigineuse béatitude … Il est tellement heureux de s’être arraché de l’épave qu’il ne songe pas à ouvrir son parachute … Il l’a complètement oublié. C’est un choc qui lui rend ses esprits : la poignée qui s’est arrachée de sa gaine au passage de la trappe, vient de le frapper en pleine figure. Il tire et une douleur affreuse le traverse : le harnais du parachute, mal attaché, lui a cassé le bras et en même temps, il lui a semblé qu’on l’éventrait : il ignorait jusque-là qu’il avait été touché au ventre par la Flak (les chirurgiens allemands lui retireront 9 éclats de 105). Mercier descend vers la forêt. Ici la forêt est partout. Impossible de l’éviter en manœuvrant les suspentes, surtout d’un seul bras !...

Mais voici le pire. Au-dessous de lui, dans une clairière, de petits éclairs rouge s’allument : une mitrailleuse de Flak lui tire dessus, les traçantes le frôlent… Mais voici les arbres : fracas, morsure des branches cassées, aveuglement. Il attend le choc avec la terre, mais non, rien : il est resté accroché dans l’arbre, pendu à ses harnais à une vingtaine de mètres du sol. Il y passera toute la nuit !

Au matin, tandis que la Flak ouvrira le feu sur des avions français de retour de mission, les éclats d’obus retomberont en pluie autour de lui, seul sur son arbre.

Il sera midi quand les Allemands viendront le décrocher en lui expliquant que la forêt était un champ de mines !

- « Mon plus long vol » dira plus tard Mercier. « Vingt et une heures en l’air ».

Il n’est pas quitte… On le traîne au PC de la Flak, on essaie de l’interroger. 

- « Demain dit l’officier Allemand, vous "kapout" »
- « Vous n’aurez pas de mal » répond Mercier, « je le suis déjà à moitié » et il s’évanouit.

L’avant de l’avion est tombé sur la rive allemande du Rhin et a explosé avec le chargement de bombes volatilisant les corps du commandant Rolland-Fauxonnet et de Val, restés prisonniers de l’épave.

La queue de l’avion est tombée sur la rive française, dans le jardin de l’institutrice de Lauterbourg. Bertrand, le mitrailleur de la tourelle supérieure qui avait eu le visage emporté par un éclat, est mort crispé sur la commande de sa tourelle. Quand les territoriaux de la Wehrmacht sont venus extraire le corps de Bertrand, une rafale est partie blessant un Allemand.


Georges MENANT

Extrait d’un récit paru dans "Paris-Match" en 1965

Nous saluons avec respect, nos amis morts au combat et plus particulièrement le commandant Rolland-Fauxonnet qui est resté dans l’épave tournoyante jusqu’au bout pour tenter de sauver le bombardier
Roger Val - Amicale des Anciens des B-26 Maraudeur

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En 1965 ils se sont retrouvés : Faudry, Champronis, Beaulieu, Mercier (Paris-Match)

Les seize "Marauder" du GB 1/32 "Bourgogne" :

- Aloxe Corton
- Beaune et Chablis
- Chambolle Musigny
- Dijon
- Gevrey Chambertin
- Meursault
- Moulin à Vent
- Nuits Saint-Georges
- Pommard
- Pouilly Fuissé
- Pulligny Montrachet
- Savigny-lès-Beaune
- Volnay
- Vosne-Romanée
- Vougeot
- ???

Date de dernière mise à jour : 14/04/2020

Commentaires

  • Ahmed Jerrouf
    • 1. Ahmed Jerrouf Le 22/02/2023
    Bonjour,

    J'ai eu l'énorme chance d'avoir connu l'un des membres d'équipage de l'avion abattu. Énorme chance car notre famille l'a côtoyé sur son bled à Dcheira (environs) d'Agadir, sur lequel il a terminé sa vie en 1999. Je parle du sous-lieutenant Mercier. Après la guerre ils se sont installés son frère et lui à Dcheira sur une ferme qu'ils ont acheté. Je ne peux pas dire que je n'ai jamais entendu parler de l'histoire de l'avion coupé en deux par la Flak, mais je pense avoir eu sous le nez le fameux Paris-Match.Le fait d'armes a bien été soulevé par des amis de la famille mais le détail je n'ai pu le connaitre qu'après lecture du fameux article. C'était pour ces gens un fait d'arme comme tant d'autres qui ne suscitait aucun engouement puisqu'ils étaient en l'air dans le cadre de leur travail et dans celui de la défense de leur pays.
  • olivier CHAMPROMIS
    • 2. olivier CHAMPROMIS Le 02/09/2022
    Bonjour,
    Je suis l'un des petits-fils du commandant Jean CHAMPROMIS.
    J'ai déjà eu la chance de lire une partie de leur histoire dans le Paris-Match dont ils faisaient la une.
    Et, entre guillemets, où l'histoire est bizarre, c'est que cette équipage et les autres avaient bombardé la ville de Freibourg, ville où j'ai effectué sans l'avoir choisi, mon service militaire.
    Un énorme merci pour le récit détaillé de leurs histoires.
    Bien cordialement,
    Olivier CHAMPROMIS
  • Benoît
    • 3. Benoît Le 02/05/2020
    Bonjour, je suis le fils d’Henry Benoit, qui volait à bord du B-26 Marauder 1/32 Bourgogne... quand j’étais enfant j’ai bien connu Raymond Lecalier, lorsque nous étions au Cameroun, et je me souviens bien de Beaulieu qui avait gardé des contacts avec Papa. J’ai fait sa connaissance à la fin des années 60. Je suis en possession de tous les carnets de vol de Papa de 1938 à 1960.
    Bien cordialement.
    Daniel Benoit
    dbnt@hotmail.com
  • Jean Guiral
    • 4. Jean Guiral Le 13/04/2020
    En février 1957, j'ai été muté à Gafsa, en Tunisie, au sein de l'EALA 1/71 que commandait le Lt Gaston Lecong , de la 3ème Escadre de Chasse, alors basée à Reims.
    Le commandant Jean Champromis, lui, commandait la Base Aérienne de Gafsa, et nul ne connaissait ses états de service, notamment "l'abattage" du B-26 Marauder "Vosne-Romanée", littéralement coupé en deux le 14/02/1945, à bord duquel - navigateur - il "réchappa" avec 4 camarades sur les 7 membres de l'équipage : modeste et peu disert, il n'avait jamais révélé ce fait de guerre ! La "baraka" !!!
    Je ne l'ai appris qu'à la lecture de Paris-Match n° 830 paru le 6 mars 1965.

    Je saisis cette intervention pour rendre hommage à mes camarades de l'EALA 1/71 (sur Sipa 111 et 112), rebaptisée 19/72 (sur T6), morts en Service Commandé : Lt Gaston Lecong, Bernard Kohl, Alain Marchand (observateur) et Robert Campy (pilote), Sgt Darsonval (électricien-avion tué en vol d'essai) auxquels s'ajoutent mes camarades observateurs d'autres escadrilles : Francis Bonne, Yvan Boué, Georges Gazel.

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