Une mission du samedi

À cette époque à Francazal, le CIET avait périodiquement la charge d’aller le samedi effectuer le largage de la Section para de la base de Salon-de-Provence, mission réalisée sur le trajet aller-retour avec un équipage réduit pilote et mécanicien.

Ce jour-là un brouillard épais nous oblige à rouler très lentement. Nous découvrons l’entrée de piste avec difficulté et nous alignons. À notre demande d’autorisation de décollage la tour nous demande combien de balises nous voyons. Légère hésitation puis nous répondons huit. En réalité nous en devinons sept. Nous sommes autorisés à décoller.

Au sommet de la couche, le soleil apparaît mais, simultanément, la détection incendie se déclenche et hurle. Procédure à appliquer : si rien d’anormal aux instruments de contrôle moteurs : examen visuel par le mécanicien. Il revient, RAS. Donc pas de problème pour l’instant. Blagnac et Francazal sont en QGO météo mais Carcassonne est dégagé et à moins de 50 NM. Nous coupons le breaker pour le réenclencher quelques minutes plus tard : il reste muet, encore un déclenchement intempestif ce qui arrive souvent sur ce bon vieux compagnon de N2501.

Arrivée à Salon comme prévu.

Après le déjeuner retour à la piste sud ou doit m’attendre mon copilote, cadre à Salon. Aujourd’hui pas de copilote. Je continuerai donc en étant seul pilote à bord.

La ronde des largages commence. Entre deux sticks, le soldat qui conduit la navette me demande si on pouvait lui donner le baptême de l’air. Comme cela se faisait couramment je l’envoie se faire inscrire sur le manifeste comme passager sur une des rotations et prendre un parachute.

Après le dernier largage je retrouve notre chauffeur radieux, qui me remercie et qui m’explique que dans l’avion le Sgc para l’a accroché et qu’il a sauté forcé mais tout heureux de l’expérience. Il ressautera … mais en étant inscrit au Club para !

Retour à Toulouse sans le moindre incident.


Jean-Claude NEYMOZ

Date de dernière mise à jour : 05/04/2020

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