Des jours et des nuits

Je me souviens d’une mission Yankee, alors que j’étais à Avord. Pendant ce type de vol, nous avions l’habitude d’emmener quelques passagers (mécaniciens, contrôleurs, pompiers… etc.) afin qu’ils connaissent nos missions, nos contraintes, et pour les motiver. Certains itinéraires, tel celui effectué ce jour-là où nous avons viré au Nord-Ouest du Spitzberg, permettait au navigateur de travailler en navigation-grille, technique utilisée dans certaines circonstances, dans les très hautes latitudes en particulier.

Carte y

Le lendemain de cette mission, je suis abordé sur la base par l’un de mes passagers qui me dit :

- « Je ne comprends pas, comment est-il possible que nous ayons vu plusieurs fois le jour et la nuit dans un seul vol ? »

Je lui expliquais que c’était très simple : nous avions décollé d’Avord à la tombée de la nuit. Étant au mois de juin, nous avions retrouvé le jour dans le nord de l’Écosse, jour que nous avions gardé jusqu’au 80° nord puis sur le chemin du retour. Nous avons retrouvé la nuit au travers des Hébrides et nous sommes posés à Avord au lever du jour.

S’il avait effectué ce même vol en hiver, nous lui aurions montré des aurores boréales.

Arore boréale
 

Jean HOUBEN

Date de dernière mise à jour : 28/03/2020

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